Ce jeudi 9 octobre, je me suis rendu au sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand avec une délégation de parlementaires écologistes du Sénat et de l’Assemblée nationale, composée de mes collègues Daniel Salmon, Benoît Biteau, Nicolas Bonnet et Marie Pochon.

Durant la matinée, nous avons rencontré les principaux syndicats agricoles pour évoquer toutes les problématiques auxquelles fait face notre élevage, problématiques qui témoignent aussi de la grande diversité de nos exploitations agricoles tant en termes de taille que de pratiques.

Deux sujets majeurs étaient sur toutes les lèvres cette année : le combat commun de toute la profession contre le traité de libre échange avec les pays du Mercosur (Amérique latine), traité que les écologistes n’ont eu de cesse de combattre et qui menace les éleveurs d’une concurrence déloyale. Nous avions notamment initié une tribune de 600 parlementaires français demandant à la Présidente de la Commission européenne de renoncer à cet accord dangereux pour notre agriculture, notre santé et notre environnement.

Autre sujet brûlant de préoccupation : la multiplication des épizooties touchant le cheptel. Le cas récent de la dermatose nodulaire bovine, sur lequel je me suis beaucoup mobilisé, illustre une fois encore la faiblesse des dispositifs publics de prévention et la brutalité des mesures de protection qui bien trop souvent consistent à abattre intégralement un troupeau. Le recul et le bilan scientifique sont indispensables pour alimenter les prochaines politiques de prévention.

Parmi nos autres sujets d’échange, les difficultés de la cohabitation pourtant inévitable entre le pastoralisme et le loup, sujet au cœur de mon action parlementaire depuis le 1er jour de mon 1er mandat. Si les vues divergent sur la régulation, tout le monde s’accorde à demander un plus grand soutien de l’Etat.

Echange également sur le rebond de l’agriculture biologique après plusieurs mois très délicats, rebond qu’il nous faut impérativement accompagner en espérant un ou une future ministre de l’agriculture plus lucide et visionnaire que l’actuelle ministre démissionnaire.

Les défis de la PAC se sont également invités dans nos échanges, personnes n’étant vraiment satisfait de la mouture actuelle et de la baisse d’ambition des politiques européennes dans le domaine agricole.