Le 14 novembre, j’ai reçu de nombreux syndicalistes du groupe La Poste à ma permanence parlementaire de Grenoble. La CGT, Sud-PTT, Force Ouvrière et le collectif de défense des services publics partagent tous le même constat : la Poste agit de moins en moins comme un service public et de plus en plus comme une entreprise privée intéressée uniquement par le profit. Salariés et usagers en sont les premières victimes. La fin programmée du timbre rouge (qui permet d’acheminer du courrier en 2 jours) en 2023 s’inscrit dans cette dynamique préjudiciable à tous : le courrier sera désormais distribué en trois jours au lieu de deux, sauf si l’on achète un timbre bien plus cher. En outre, l’allongement des tournées a un impact environnemental important et les conditions de travail s’en trouvent dégradées. En parallèle, la Poste continue de réduire ses effectifs et est en train d’uberiser la distribution de courrier.

Outre la question du courrier, nous avons aussi abordé d’autres enjeux comme celui des colis, pour lesquels la concurrence a surtout conduit à multiplier les flux de véhicules de différentes sociétés, au détriment de l’environnement et créant des embouteillages en ville. La fermeture de bureaux de poste et leur remplacement par des relais dans les tabacs ou des bureaux communaux largement financés par les collectivités est une autre facette de la disparition d’un service public de proximité pourtant apprécié de nos concitoyens. Alors que la fracture numérique et l’éloignement géographique isolent un nombre important de Français, cet abandon est une erreur politique majeure. J’ai rappelé mon attachement total à la défense du service public et mes interventions passées pour sauvegarder des bureaux de poste en Isère et pour promouvoir des modes de livraison plus écologiques, notamment grâce au train.