Après plusieurs mois de concertations, le « plan national d’actions 2018-2023 sur le loup et les activités d’élevage » a été publié le 19 février par les ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture.
Ce plan loup prévoit un rôle particulier pour les espaces protégés en tant que territoire d’expérimentation : « Les parcs nationaux, les parcs naturels régionaux ainsi que les réserves naturelles constituent des territoires privilégiés d’expérimentation des mesures de protection et d’effarouchement. Les Parcs naturels régionaux facilitent l’application des mesures du plan national sur leur territoire ; ils ont un rôle particulier pour l’expérimentation de dispositifs innovants. »
Le Parc naturel régional du Vercors a adopté une motion à l’unanimité le 20 septembre 2017 pour construire un plan d’expérimentation Loup sur la base d’une consultation pendant plusieurs mois avec tous les acteurs concernés.
Le plan d’actions présenté en juin dernier prévoit notamment de renforcer des mesures de protection des troupeaux avec des soutiens techniques sur le long terme et en cas d’attaque, un appui aux démarches administratives d’indemnisation, des actions de formation et de médiation pour une meilleure cohabitation des usages et enfin une amélioration des connaissances d’une meute de loup et son fonctionnement.
En février dernier, je me suis entretenu avec le cabinet du Ministre Nicolas Hulot sur la qualité de cette démarche et de son application pour répondre aux objectifs fixés par le Plan national Loup 2018-2023.
J’ai également participé aux auditions dans le cadre de la mission Loup au Sénat.
L’agriculture de montagne est une agriculture exigeante et les éleveurs doivent déjà faire face à des contraintes multiples. La question du loup vient aujourd’hui cristalliser une situation déjà extrêmement tendue pour les éleveurs. Les actions du Gouvernement sont fortement attendues sur le sujet.
Le plan Loup présente aujourd’hui plusieurs mesures satisfaisantes en particulier sur l’aide au pastoralisme, l’affirmation des brigades loups, ou encore la mise en place d’expérimentation dans les territoires impactés.
Avec plusieurs parlementaires, je prévois d’interpeller le ministre Nicolas Hulot pour solliciter des moyens spécifiques afin d’accompagner la mise en oeuvre d’actions expérimentales sur les secteurs du Trièves et du Vercors. Les propositions qui consistent à renvoyer aux directives européennes et à la révision de la directive habitat sont des actions à long terme. Il convient d’agir maintenant et d’apporter des réponses concrètes aux éleveurs.