Lundi 15 novembre, nous apprenions la décision du groupe Ferroglobe, spécialiste du silicium, de sacrifier l’usine Ferropem de Château-Feuillet à La Léchère en Savoie. Si le maintien de l’activité sur le site de Clavaux en Isère est un motif de satisfaction, il ne saurait redorer le blason d’une multinationale dépourvue de toute éthique.

Avec Yannick Jadot et les élu·es écologistes d’Auvergne-Rhône-Alpes nous avons interpellé Emmanuel Macron pour une nationalisation temporaire du site.

Un scandale social :
Depuis 3 ans, nous alertons le gouvernement sur la mise en péril de Ferropem par ses dirigeants. Le dossier n’a été pris au sérieux que depuis quelques mois, quand Ferrogloble avait déjà condamné certains sites.
Yannick Jadot s’est rendu sur le site à deux reprises, les 1er mai et 30 septembre, et a participé à plusieurs réunions avec les représentants syndicaux. Il a déclaré : « Je ne lâcherai pas ce combat pour les salariés, leurs familles, pour notre souveraineté industrielle indissociable de la transition écologique”.


Un non-sens écologique :
En faisant le choix de fermer le site de Château-Feuillet, le groupe Ferroglobe persévère dans l’absurdité. Désormais, il faudra importer du silicium chinois, produit avec de l’électricité produite au charbon, alors que le site de Savoie utilise l’hydroélectricité.
Claudie Ternoy-Léger, conseillère régionale et conseillère municipale d’Albertville, déclare : “La filière silicium est un atout majeur de notre région. Le gouvernement préfère encore une fois les grands discours sur la souveraineté économique aux actions concrètes pour le climat et pour l’emploi”.

Yannick Jadot a déclaré : “Alors que la COP26 de Glasgow s’est achevée sur un échec, nous avons ici des compétences, un savoir-faire, un outil industriel nécessaire pour le développement des énergies renouvelables et pour la relocalisation de notre économie. C’est criminel de fermer cette usine, c’est l’inverse de la transition écologique”.

Pour une nationalisation temporaire
Le gouvernement est désormais face à ses responsabilités. Il ne s’agit plus de se compromettre avec Ferroglobe, mais de garantir la sauvegarde des emplois, des savoir-faire mais aussi des outils de production, qui pourraient être volontairement dégradés pour entraver toute reprise par un éventuel concurrent. Sacrifier un site parfaitement opérationnel est incompréhensible. Face à un groupe financier sans complexe, il n’y a pas de négociation possible. On ne sauvera pas notre industrie sans une intervention forte et déterminée de l’Etat.

Nous en appelons solennellement au gouvernement pour préserve cet outil industriel aussi précieux. Nationalisons le temps de construire un projet de reprise solide et durable avec les salariés !.