Alors que la pandémie de COVID-19 se poursuit, que le gouvernement a abandonné la loi Grand âge maintes fois annoncée au cours du quinquennat et que les services de santé connaissent une très forte pression suite à une vague démission, le gouvernement a présenté son dernier budget de la Sécurité Sociale. S’il contient quelques avancées, ce Projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale (PLFSS) échoue à à construire une Sécurité sociale des grandes transitions, comme la transition démographique.

D’une part, ce texte ne permet en effet pas de réparer les logiques austéritaires des précédents PLFSS, alors que les besoins de solidarité et de protection sociale sont criants. Alors que nous proposions une contribution exceptionnelle des grands groupes ou des ménages les plus aisés pour créer de nouvelles ressources financières, le gouvernement et la droite sénatoriale ont préféré faire peser le poids des dépenses exceptionnelles sur le budget de la sécurité sociale et augmenter la dette sociale qui justifiera demain de nouvelles contre réformes austéritaires. Ma collègue Raymonde Poncet, cheffe de file sur ce texte, l’a dénoncé tout au long des débats « La protection sociale ne peut prospérer ni même être défendue quand les inégalités augmentent, quand une caste reste intouchable ».

D’autre part, le débat parlementaire s’est montré particulièrement cadenassé, la moitié de nos propositions ayant été déclarées irrecevables, ou rejetées sans véritable débat. En revanche, le gouvernement a ajouté lui-même des articles de loi qui relèvent de l’organisation des soins et d’une véritable loi santé au sein du PLFSS ! Nous proposions pourtant des avancées certaines, tels que des mesures de financement pérennes de l’hôpital public, une meilleure prise en compte du handicap, un accès à l’IVG renforcé, une revalorisation salariale pour les oublié.e.s du Ségur, ou encore la relocalisation de la production des médicaments pour lutter contre les pénuries…

En conséquence, nous avons donc voté contre ce PLFSS, bien loin d’être à la hauteur des enjeux. Plus que jamais, notre système de santé mérite une loi systémique sur son organisation et des ressources financières correspondant aux besoins.

Retrouvez le communiqué de presse du groupe Écologiste – Solidarité et Territoires.