Les manifestations et blocages des agriculteurs dans toute la France ont également eu lieu en Isère. Je me suis rendu sur deux points de blocage emblématiques : celui de l’autoroute A480 à Grenoble et celui de la plus grande plateforme logistique de France, à Saint-Quentin-Fallavier, près de Lyon. Le premier a été levé à la suite des annonces du Premier ministre tandis que le second a été maintenu par la Confédération Paysanne, qui en a été chassée par les forces de l’ordre.

J’ai pu y échanger avec de nombreux agriculteurs, syndiqués ou non, de différentes sensibilités politiques. Je leur ai bien évidemment apporté mon soutien face à la détresse financière dans laquelle nombre d’entre eux se trouvent et surtout évoquer les pistes pour en sortir. Si nous avons parfois quelques désaccords, nous nous sommes retrouvés sur l’essentiel, à savoir la question du revenu et la nécessité d’arrêter de conclure des accords de libre-échange.

Concernant le revenu, j’ai rappelé mes différentes interventions en faveur d’une application bien plus stricte des lois Egalim, notamment face au contournement par des centrales d’achat de la grande distribution implantées à l’étranger et suite à un manque d’effectifs de la DGCCRF. Au-delà du respect de la loi, qui devrait être évident, j’ai plaidé pour l’instauration d’un prix plancher pour les produits agricoles et un vrai travail pour bâtir enfin un revenu paysan.

Enfin, nous avons évidemment abordé les enjeux environnementaux, alors que les agriculteurs sont les premiers témoins et victimes du dérèglement climatique, de l’érosion de la biodiversité et de l’appauvrissement des sols. Nombre d’entre eux partagent le souhait de changer de modèle, mais s’interrogent sur les moyens d’y parvenir, en raison de la difficulté à obtenir des aides, souvent insuffisantes. J’ai rappelé mon travail sur ces questions depuis 2017.

Pour en savoir plus sur mes propositions sur l’agriculture, je vous renvoie à mon analyse du mouvement des agriculteurs sur mon site.