Le 1er février dernier, j’ai eu l’occasion de participer au septième concours national des miels de France organisé par l’Union Nationale des Apiculteurs Français (UNAF). Cela a bien sûr été l’occasion de goûter des miels de très grande qualité et d’une vaste diversité des différents territoires de notre pays. Une expérience gustative de la richesse de la France.

Ce concours a aussi été l’occasion d’échanger avec la filière apicole française, qui traverse actuellement une grave crise. D’une part, notre pays est fortement touché par la concurrence étrangère. Nous consommons en effet plus de miel que nous n’en produisons : 45.000 à 50.000 tonnes/an contre 30.000 tonnes/an. Malgré cette dépendance aux importations, tous les miels français ne trouvent pas preneurs. Cette aberration est directement liée au fait que les miels étrangers, produits dans des conditions moins bonnes qu’en France et souvent gorgés de sucre, sont beaucoup moins chers. Une situation aggravée par les problèmes d’étiquetage des miels étrangers, qui est largement contournée par les industriels et distributeurs.

Outre cette concurrence déloyale, contre laquelle les apiculteurs ont récemment mené des actions dans les supermarchés, les abeilles françaises font face à une grave crise directement liée à l’usage des pesticides et à la crise de la biodiversité, qui conduit à réduire leur zone de butinage. A ce titre, la récente suspension du plan Ecophyto par le gouvernement est une très mauvaise nouvelle. 

J’ai donc rappelé le soutien des écologistes à l’apiculture, en soutenant leur lutte contre les pesticides et la perte de biodiversité, ainsi qu’une régulation plus forte des échanges commerciaux avec l’étranger, notamment par l’arrêt de nouveaux accords de libre-échange.