J’étais très honoré d’avoir pu parrainer le salon Passibat’ 2025 le 18 mars dernier. Ce « salon du bâtiment bioclimatique et de la sobriété énergétique » réunit de nombreux professionnels et élus locaux qui changent les pratiques de construction pour aller vers des matériaux biosourcés, une faible consommation énergétique et un vrai confort pour les usagers. Les discussions étaient particulièrement riches et je suis heureux d’avoir participé à la remise des prix avec des réalisations exceptionnelles.

La frugalité n’est pas synonyme de privation. Elle permet de supprimer l’inutile pour mieux profiter collectivement et durablement de l’essentiel. Il convient donc d’apprendre à faire mieux avec moins de ressources, moins de besoins énergétiques mais aussi mieux par le partage, la mutualisation et l’intelligence collective.

C’est cela l’économie du mieux vivre, une économie de la croissance du bien être. C’est aussi l’enjeu qui se dresse collectivement devant nous, comment réapprendre à habiter, comment retrouver l’indispensable équilibre pour enfin vivre en symbiose avec notre planète. Remettre avec sagesse le sens au service du bien commun.

Concrètement, cela passe d’abord par une bonne réflexion sur la pertinence du bâti, l’anticipation des usages et la capacité à faire évoluer ce bâti par la suite. Ensuite, par le choix de la sobriété foncière, pour artificialiser le moins possible. Bien entendu, le choix de matériaux locaux et biosourcés doit être encouragé car ils permettent de réduire considérablement les émissions liés au bâtiment. Enfin, la performance énergétique est évidemment centrale, tant pour préserver l’environnement que pour réduire nos factures.

Parfois décriées comme utopiste, ces lignes directrices sont pourtant parfaitement applicables. Les professionnels du secteur attendent simplement de la volonté politique sur ces sujets et les budgets qui vont avec. Depuis le début de mon mandat, je n’ai de cesse de me mobiliser sur ces deux points. Dès 2019, je posais une question à Elisabeth Borne sur la maison écolo de demain. J’ai poursuivi ce travail durant la commission d’enquête sur la rénovation énergétique des logements, dont les conclusions ont servi à rédiger de nombreux amendements à divers propositions de loi. Ce travail a également été complété par un rapport que j’ai réalisé sur le logement en Outre-mer.

J’ai aussi obtenu de la préfecture de l’Isère un bonus de 10% des subventions DETR en cas d’usage de bois local et de matériaux biosourcés, afin d’encourager les mairies iséroises à favoriser ces matériaux dans leurs projets et d’accélérer la constitution de filières locales. Plus largement, je continue à interpeller régulièrement les ministres et les professionnels pour accélérer la transition de l’habitat. Vous pouvez compter sur ma détermination à mener ce combat jusqu’au bout.