Les 3+4 de Briançon et le délit de solidarité
À la veille du procès des 7 de Briançon, le délit de solidarité existe toujours.
Les 7 de Briançon ne sont pas les premiers à passer devant la justice pour leur actes de solidarité.
Cédric Herrou, Pierre-Alain Mannoni ou encore Martine Landry, ont tous été poursuivis pour avoir secouru des migrants.
Ceux qui au quotidien pallient les défaillances de notre Etat en apportant une aide humanitaire risque aujourd’hui la prison. Ces différentes accusations, sont englobées dans ce qu’on appelle : Le délit de solidarité.
Même si le « délit de solidarité » n’existe pas en tant que tel. Il fait toutefois référence à l’article L. 622 du Code de l’entrée, du séjour des étrangers et du droit d’asile. L’aide à l’entrée irrégulière est un délit et est sanctionnée comme tel.
Des peines peuvent être encore prononcées puisque la loi condamne toujours les « contreparties indirectes », formule qui englobe notamment les actions militantes.
J’ai pu cette année dans le cadre de mon mandat me rendre aux frontières italiennes, à Vintimille, Menton, Montgenèvre et Briançon.
Ce que j’ai vu, n’est pas digne de notre pays, ce que j’ai vu est contraire aux droits humains. Nous parlons de d’hommes, des femmes, d’enfants, en périls, seuls, qui mettent leur vie en danger pour espérer construire un avenir meilleur. Plus grave encore que ce refus obstiné de l’Etat de mettre en place un accueil digne, la situation actuelle engendre violence et humiliation envers les “migrants” et les associations.
Ce n’est pas digne de notre république.
Une autre politique est possible : celle de l’accueil, faisons le choix de l’humanité.
Soyons au côté de ceux qui donnent du sens à notre devise républicaine. Liberté, Egalité, FRATERNITE.
Vidéo réalisée par Com’on real