Après les méga-feux de cet été, des arbres vont être replantés. Mais quelle forêt aurons-nous sous les yeux ? Une forêt de monoculture, uniquement conçue pour l’exploitation du bois mais très vulnérable aux feux, absorbant peu de carbone, abritant peu de biodiversité ? Ou une forêt riche, diverse en espèces, résiliente et adaptée au changement climatique ? Si rien n’est fait, il est probable que les forêts de culture resteront la norme. Pourtant, les techniques pour faire coexister l’exploitation du bois et la préservation de l’environnement sont connues depuis longtemps.
Ainsi, je ne manque jamais une occasion de mettre en avant les forêts et le travail de celles et ceux qui organisent une gestion raisonnée et durable de celles-ci. Le 24 octobre dernier, j’étais ainsi présent à l’événement des communes forestières de l’Isère à Fontaine, où la filière bois locale était présente. L’occasion de rappeler mon action pour la promotion de l’usage du bois local dans la construction et notamment la bonification de 10% des subventions DETR pour ce critère que j’ai réussi à obtenir de la part du préfet.
Néanmoins, à l’échelle nationale, le combat pour la protection de la forêt passe par la préservation et le renforcement de l’Office National des Forêts, un service public unique qui compte des professionnels très qualifiés. Malheureusement, ce magnifique outil souffre de coupes budgétaires à répétition depuis environ une décennie. En conséquence, les équipes n’ont plus le temps de gérer correctement les forêts, les burn-outs et départs se multiplient et la forêt publique est de plus en plus abandonnée à une gestion marchande. Je me suis donc rendu aux côtés des agents de l’ONF pour demander l’arrêt de ce massacre et un véritable service public de la forêt, le 3 novembre à Paris. Suite à cette mobilisation, soutenue par une pétition rassemblant près de 200.000 signatures, le gouvernement a finalement annulé les suppressions de postes à venir. Une première victoire dans un combat encore long à mener.