Les 1er et 2 avril dernier, je me suis rendu à Calais avec ma collègue Raymonde Poncet-Monge (sénatrice du Rhône) pour voir dans quelles conditions vivent les personnes exilées cherchant à rejoindre la Grande-Bretagne. La plupart vivent dans un profond dénuement et sont constamment harcelées par les forces de l’ordre : tentes détruites, personnes repoussées, pertes d’effets personnels, températures très froides… Les conditions d’accueil dans les centres de la PAF ou les CRA ne sont guère meilleures, les personnes que j’ai croisé ayant notamment indiqué qu’elles n’ont accès à leur téléphone qu’une heure par jour, à des horaires incertains.
Malgré de très nombreux moyens policiers déployés, le nombre de personnes sur place et tentant la traversée de la Manche continue d’augmenter chaque année. Il est donc temps de reconnaître que la politique actuelle est absurde et ne mène nulle part. La protection temporaire, déployée pour la première fois par l’UE pour les Ukrainiens fuyant la guerre, a montré combien un autre modèle est possible : un accueil respectueux, des démarches administratives simples, des droits essentiels garantis : scolarisation des enfants, droit au logement, droit de travailler… J’ai donc, avec ma collègue Raymonde Poncet-Monge, demandé à ce que ce statut soit étendu aux autres réfugiés de guerre.