En déplacement à Calais avec ma collègue Raymonde Poncet-Monge, sénatrice écologiste du Rhône, nous avons pu observer les conditions très difficiles dans lesquelles vivent les exilé.e.s à Calais. Celles et ceux qui sont dans la « jungle » sont constamment délogé.e.s et harcelé.e.s, rendant leur vie encore plus difficile qu’elle ne l’est déjà. Les autres, hébergé.e.s dans les centres de rétention administratives (CRA) ou dans les locaux de la Police aux Frontières (PAF), ont fait part de provocations de la part d’agents de police et de privation de leur téléphone handicapantes. Pourtant, dans la même ville, des réfugié.e.s ukrainien.ne.s sont acceuilli.e.s dans de bonnes conditions, preuve qu’un accueilli digne est possible.
Malgré les moyens considérables déployés, la stratégie visant à lutter contre les départs vers le Royaume-Uni est un échec. Nous devons donc revoir de fond en comble notre politique migratoire et respecter enfin les droits des personnes concernées. Le statut de protection temporaire, déployé par l’UE pour la première fois à l’occasion de la guerre en Ukraine, doit être étendu pour les personnes fuyant d’autres zones de conflit.