Le 29 mai, lors des questions au gouvernement, j’ai de nouveau interpellé le Premier ministre sur l’inaction de la France face aux drames à Gaza. Je lui encore une fois rappelé nos demandes, que reprennent de plus en plus d’Etats, de l’Irlande au Canada en passant par l’Espagne. Plus que jamais, la France doit agir avec force pour que cesse ces massacres.

Vous pouvez retrouver mon intervention en vidéo et sous format texte ci-dessous :

Monsieur le Premier ministre,

Le 20 mai, le procureur de la Cour pénale internationale requérait un mandat d’arrêt contre Benjamin Netanyahou, pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité ».

Le 24 mai, la Cour internationale de justice, la plus haute juridiction des Nations unies, a ordonné à Israël d’arrêter « immédiatem ent » son offensive militaire à Rafah, redoutant la « destruction des Palestiniens de Gaza ».

En réaction, le 26 mai, l’aviation israélienne a bombardé un camp de déplacés à Rafah et continue ses exactions. Plus de 65 morts et des centaines de blessés. 

Des corps déchiquetés, décapités, amputés par la violence de la déflagration, au point que des victimes ne peuvent être identifiées.

Aucun lieu n’est sûr pour la vie humaine dans la bande de Gaza. 

Cette attaque abominable fragilise tous les efforts diplomatiques pour la libération des otages. L’entêtement guerrier du gouvernement d’extrême droite israélien menace la vie des otages, dont les morts tragiques s’égrènent semaine après semaine. Nous saluons la mémoire des disparus et tremblons avec les survivants et leurs familles.

Monsieur le Premier ministre, votre inaction confine à la complicité. 

Quand les Premiers ministres espagnol et canadien demandent l’application de l’ordonnance de la CIJ, qui exige l’arrêt total de l’offensive israélienne et la libération des otages, vous ne faites rien.

Quand le Canada cesse ses livraisons d’armes à Israël, vous ne faites rien.

Quand la Norvège, l’Irlande et l’Espagne reconnaissent l’Etat palestinien, vous ne faites rien.

Quand l’Irlande et l’Espagne demandent la suspension de l’accord d’association UE-Israël, vous ne faites rien.

Monsieur le Premier ministre, le courage de certains de vos homologues est le miroir de votre lâcheté. 

La Palestine ne doit pas devenir le tombeau du droit international. Les conséquences pour l’humanité, à commencer par l’Ukraine, en seraient dramatiques. Le monde attend la voix de la France et pas le “moment utile”.