Lors de son discours de politique générale, le Premier ministre Gabriel Attal a évoqué une « écologie de la brutalité » qu’il reproche à ma famille politique. Je lui ai répondu par des exemples concrets de personnes faisant directement les frais de l’inaction de son gouvernement et des précédents. C’est bien dans ces drames humains que se trouve la brutalité écologique, celle du laissez-faire qui bénéficie à une minorité de privilégiés et impacte durement la santé des plus précaires.

Vous pouvez retrouver mon intervention en vidéo et sous format texte ci-dessous, ainsi que la réponse du Premier ministre.

Question :

Monsieur le Premier ministre,

Lors de votre déclaration de politique générale vous avez décidé de hurler avec les loups en évoquant une « écologie de la brutalité », nouvelle stratégie de diversion estampillée McKinsey.

Vous faites ainsi vôtre le propos de ceux qui, à droite et à l’extrême droite, n’ont jamais eu la moindre ambition écologique. 

Votre unique objectif, qui n’a rien de populaire, est de préserver coûte que coûte la capacité des plus aisés à polluer et émettre 3 fois plus de CO2 que les plus modestes.

Pourtant le président en campagne avait déclaré « ce quinquennat sera écologique ou ne sera pas ».

Alors, Monsieur le Premier ministre, quand démarrera le quinquennat ? 

Réplique :

Monsieur le Premier ministre, la brutalité c’est votre immobilisme. 

Jean-René, 50 ans, est décédé dans les Côtes d’Armor après avoir respiré le sulfure d’hydrogène émis par les algues vertes lors d’un jogging. Brutal !

Théo, 16 ans, a subi 54 interventions sous anesthésie générale pour reconstruire ses systèmes digestif et respiratoire. Une bataille de chaque instant pour respirer, manger et parler. Le glyphosate en est le responsable avéré. Brutal !

Marie, apicultrice bio dans le Trièves, voit ses abeilles disparaître année après année avec un taux de mortalité de 35%. Une hécatombe. 

Les pesticides en sont la première cause. Brutal !

Marius, agriculteur dans l’Anjou, ne peut plus consommer l’eau de son robinet polluée par des solvants. Brutal !

Noémie, en Guadeloupe, veut un enfant. Elle sait cependant que le chlordécone, 30 ans après son interdiction, aura un impact négatif sur le cerveau de son bébé. Brutal !

Lucas, 6 mois, famille modeste, habite au bord du périphérique a été hospitalisé en urgence pour une bronchiolite sévère due à la pollution. Brutal !

Cette brutalité, ces punitions aveugles, cette décroissance du vivant, cette injustice érigée en dogme entre ceux qui peuvent tout et ceux qui subissent, c’est votre bilan. La brutalité c’est votre renoncement.