Le 10 septembre dernier, l’entreprise Vencorex, située à Pont-de-Claix (Isère) annonçait son placement en redressement judiciaire. Fragilisée par une forte concurrence étrangère, notamment chinoise, et une baisse de la demande, Vencorex était déjà dans une situation financière difficile depuis plusieurs années. Le soutien financier du propriétaire actuel de l’entreprise, le groupe thaïlandais PTT GC, ayant pris fin, près de 500 emplois sont directement menacés.
Plus grave encore, une fermeture de Vencorex affecterait très durement l’ensemble de la filière chimique du sud grenoblois, les différentes entreprises de la plateforme de Jarrie et de Pont-de-Claix (Vencorex, Arkema, Framatome, Solvay, Air Liquide, Sequens, Suez…) étant profondément interdépendantes, car elles se revendent toutes des produits entre elles. Ainsi, la faillite d’une seule d’entre elles met en grave danger 2000 emplois industriels et 6000 emplois induits. La disparition de la chimie dans le sud Grenoblois serait une catastrophe, tant pour l’économie locale que pour les services publics.
Dès le mois de juin 2024, j’ai eu des échanges avec les syndicalistes de la plateforme chimique de Pont-de-Claix et Jarrie afin de faire le point sur la situation. J’ai continué à suivre le dossier avec une grande attention depuis, en particulier depuis la rentrée. Suite à l’annonce du placement en redressement judiciaire, j’ai contacté le préfet de l’Isère, puis le nouveau Premier ministre Michel Barnier pour les alerter sur la gravité de la situation et réclamé une mobilisation massive des moyens de l’Etat, notamment du ministère de l’économie, pour trouver un repreneur au plus vite. Plus récemment, j’ai déposé une question écrite adressée au ministre de l’industrie sur ce sujet.
Tout ce travail n’est évidemment pas solitaire : j’ai travaillé étroitement avec les députées Cyrielle Chatelain et Marie-Noëlle Battistel (dont les circonscriptions sont directement concernées), ainsi que le maire de Jarrie et le maire de Pont-de-Claix et président de la métropole de Grenoble Christophe Ferrari.
Outre un suivi rapproché de la situation via un comité de pilotage incluant les élus locaux et les syndicats, nous avons aussi demandé à Matignon de définir au plus vite des moyens efficaces de lutte contre le dumping – notamment chinois, mais pas que – qui menace nombre d’industries françaises et européennes. Afin d’insister sur l’importance de ces sujets, je les ai de nouveau évoqué dans une question écrite au nouveau ministre de l’Industrie, dès sa nomination.
Je resterai mobilisé jusqu’au bout pour que la chimie du sud de Grenoble ne disparaisse pas.
Crédits photos : Marcin Jozwiak