Depuis la hausse des carburants voulue par le gouvernement, la colère gronde chez les automobilistes qui appellent “au blocage” ce samedi.

Même si je comprends la colère justifiée par un sentiment d’abandon et d’injustice, elle ne doit pas nous détourner de notre objectif commun : celui d’agir contre le réchauffement climatique et préserver l’Humanité.

Nous devons sortir de notre logique d’utilisation quotidienne de la voiture individuelle. Mais et en pénalisant toujours les mêmes et ne proposant pas sans alternative efficace.

La taxation des carburants est une contribution socialement injuste et doublée d’une supercherie écologique. Elle ne suffira pas à faire croire à l’ambition écologique du Gouvernement.

Après une année législative intense, durant laquelle l’action de la majorité a consisté en un recul des services publics et une dégradation de l’offre de transport en milieu rural et en périphérie, faire croire aujourd’hui à une prise de conscience écologique du gouvernement n’est pas crédible.

La réforme ferroviaire aura pour conséquence la fermeture des lignes secondaires, jugées peu rentables, empêchant ainsi un report possible de la voiture vers le train.

L’abandon du gouvernement des territoires ruraux et de périphérie a pour conséquences le recul des services publics et d’accès aux soins condamnant ainsi la population a toujours faire plus de kilomètres vers les grandes villes.

Emmanuel Macron brandit aujourd’hui l’argument écologique pour justifier la hausse des carburants pour les particuliers, alors qu’il maintient les exonérations d’impôts sur le transport aérien, le transport maritime et les grandes entreprises énergétiques comme Total.

A quand un plan ambitieux d’investissement pour l’écologie et la transformation de notre modèle de croissance promis par Emmanuel Macron ?

A quand une politique environnementale pensée comme une politique sociale : juste, équitable et durable ?

A quand une politique des mobilités inscrite dans une politique territoriale ambitieuse?

La loi d’orientations des Mobilités (LOM), que le Parlement examinera début 2019, semble malheureusement loin du compte, malgré quelques initiatives intéressantes…

Agissons pour une politique ambitieuse en faveur de la transition écologique : je ne manifesterai pas le 17 novembre mais je marcherai le 8 décembre pour le Climat.