J’étais présent aujourd’hui au tribunal judiciaire de Vienne pour assister à l’audience civile demandée par la famille Grataloup contre Monsanto, racheté depuis par le groupe allemand Bayer. Suite à l’exposition de Sabine Grataloup au glyphosate lorsqu’elle était enceinte, son fils Théo Grataloup est né avec de très graves malformations. Il a du subir de nombreuses opérations depuis sa naissance et souffrira toute sa vie des conséquences de ces malformations. Depuis plus de 15 ans, la famille Grataloup se bat pour faire reconnaître la responsabilité du glyphosate dans la survenance de ces malformations.

« On veut que Théo obtienne justice parce qu’il a beaucoup souffert et qu’il continue à souffrir. Mais on le fait aussi pour tous les autres enfants touchés en Amérique du Sud et pour les générations futures » rappelle Thomas Grataloup, le père de Théo. » Ils ont tout mon soutien dans ce combat, car il est dans l’intérêt général.

L’empoisonnement avec des molécules nocives doit cesser : le chlordécone dans les plantations de bananes des Antilles, le glyphosate dans nos champs ou encore les PFAS à proximité des usines chimiques sont autant d’exemples de cette pollution dramatique qui laisse derrière elle des zones naturelles dévastées et des hommes et des femmes malades, parfois pendant des générations.

Soutenir ces victimes est d’autant plus important qu’elles font face à des groupes internationaux gigantesques, qui ont les moyens de se payer d’excellents avocats, de commander des études scientifiques faussées (car fondées sur des critères trop éloignés de la réalité des usages), de mettre à l’abri des amendes et répercussions légales, voire de faire changer la loi en leur faveur. Malgré ce combat de David contre Goliath, nous ne baissons pas les bras et restons déterminés à obtenir justice pour les victimes et l’arrêt de l’usage de ces produits nocifs. Le délibéré est attendu le 31 juillet prochain.