Le 2 décembre dernier, aux côtés de nombreux élus locaux, d’autres parlementaires et de représentants du monde économique, j’ai participé au plaidoyer du Président de Grenoble-Alpes Métropole, Christophe Ferrari, pour un RER métropolitain autour de Grenoble. Alors que les déplacements entre le cœur de la métropole et les zones péri-urbaines sont encore très largement réalisés en voiture, ce qui génère pollution, gaspillage d’énergie et embouteillages, nous disposons pourtant de plusieurs lignes ferroviaires qui pourraient acheminer les milliers de personnes qui se rendent quotidiennement à Grenoble.

Le projet de RER de l’aire grenobloise vise donc une augmentation de près de 80% de la fréquentation du réseau de l’étoile ferroviaire grenobloise, un réseau bien situé par rapport à l’urbanisation et aux flux de déplacements. Ce réseau très circulé, interdépendant au niveau régional, mais dégradé entre Lyon, Grenoble et les vallées alpines, accueillera un nombre important de
trains de fret. Pour parvenir à cette augmentation de la fréquentation, le cadencement des trains, c’est-à-dire la régularité de leur passage en gare, doit être amélioré. Sur certains axes, il est prévu de doubler le nombre de trains. Nous devons également rouvrir d’anciennes haltes ferroviaires qui avaient été fermées (Tencin, Pont-de-Claix, Domène, Champ-sur-Drac). Enfin, quelques travaux de sécurisation et d’aménagements, notamment pour supprimer quelques passages à niveau et améliorer la signalisation, sont nécessaires.

Si les investissements nécessaires sont certes importants (environ un milliard d’euros), les gains en termes de temps de trajet, d’embouteillages et de pollution évités ou encore en matière de facilitation du fret ferroviaire excèdent largement les dépenses nécessaires à court-terme. Réfléchi depuis plusieurs années, ce projet est considéré par SNCF Réseau comme « mature » et est soutenu par de très nombreuses entreprises du territoire, impatientes de pouvoir compter sur un réseau optimisé. Si le Président de la République a récemment annoncé sa volonté de voir 10 agglomérations (hors Île-de-France) disposer de RER métropolitains, les actes ne suivent pour l’instant pas la parole. Ce plaidoyer vise donc à enclencher une nouvelle étape : après les promesses et les études préliminaires, il est maintenant nécessaire de débloquer des moyens financiers et d’enclencher les travaux !