Le 17 mai a lieu la journée internationale contre les discriminations à l’encontre des personnes LGBTI+. Depuis plusieurs années, la montée des groupes fascistes, néonazis ou d’extrême-droite, mais aussi plus largement du conservatisme, partout dans le monde s’accompagne de discours et d’actes violents en direction des femmes, des minorités sexuelles et de genre et des organisations qui défendent leurs droits. Fidèle à ces valeurs de tolérance et d’égalité, les écologistes ont toujours défendu les droits des personnes LGBTI+, notamment en relayant cette année l’appel européen à interdire les thérapies de conversion.
Les personnes transgenres sont particulièrement touchées par ces discriminations et ces violences. Depuis plusieurs mois, de violents mouvements transphobes se développent sur le territoire, portant des discours d’incitation à la haine et à la violence. L’occasion de rappeler que la transphobie tue : l’association Transgender Europe (TGEU) a recensé 350 personnes transgenres et non-binaires tuées à travers le monde entre le 1er octobre 2023 et le 30 septembre 2024.
Je continuerai à me mobiliser, avec mes collègues sénatrices et sénateurs écologistes, contre les politiques anti-trans, comme je l’avais fait en mai 2024 au Sénat en m’opposant avec mon groupe à l’adoption de la proposition de loi sur la prise en charge des mineurs en questionnement de genre. Cette proposition de loi transphobe a été l’occasion d’un déchaînement de fausses informations participant à la stigmatisation des personnes trans et visait à empêcher l’accès aux bloqueurs de puberté avant l’âge de 18 ans. Adoptée par le Sénat l’an dernier, elle a été transmise à l’Assemblée nationale, mais n’est pas inscrite à l’ordre du jour et j’espère que ce texte n’ira pas plus loin, afin que la loi ne devienne pas plus restrictive qu’elle ne l’est déjà.
Par ailleurs, je continuerai à demander un changement d’état civil libre et gratuit, une dépsychiatrisation complète des procédures administratives et juridiques, ainsi qu’un plan spécifique contre les discriminations transphobes, angle mort du plan gouvernemental triennal de lutte contre les discriminations LGBTI+ 2023-2026.
Crédit photo en une : Norbu GYACHUNG