Le 8 mars dernier, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, j’ai participé à la manifestation organisée à Grenoble organisée par les organisations féministes.
« N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. ». Cette citation de Simone de Beauvoir se révèle plus que jamais d’actualité.
A l’heure où l’Europe vacille et où de nombreux États sont déjà dirigés par des régimes d’extrême droite, les droits des femmes sont attaqués de toutes parts: remise en cause du droit à l’avortement aux Etats-Unis, en Pologne ou encore en Italie, précarisation des femmes, augmentation des violences sexistes et sexuelles, augmentations des actes transphobes, baisse du budget de la diplomatie féministe…
Cette journée internationale des droits des femmes est également l’occasion de revenir sur les combats menés au Sénat. En 2024, sous l’impulsion de ma collège Mélanie Vogel, sénatrice des français.es établi.es hors de France, la “liberté de recourir à l’avortement” a été inscrite dans la Constitution. La France devient ainsi le premier pays du monde à élever cette liberté au rang de liberté constitutionnelle.
Suite à la mise en examen, en novembre 2024, du sénateur Joël Guerriau, accusé d’avoir drogué, à son insu, la députée Sandrine Josso, “afin de commettre un viol ou une agression sexuelle” sur sa personne, j’ai interpellé à plusieurs reprises Gérard Larcher, président du Sénat, afin de lui demander de saisir le Comité de déontologie du Sénat pour qu’une procédure disciplinaire puisse être engagée. Le parquet de Paris a requis, le 8 avril dernier, un procès devant le tribunal correctionnel.
Cette année 2024 a également été marquée par le procès de Dominique Pélicot et de 50 autres hommes, condamnés pour viol sur la personne de Gisèle Pélicot, sédatée par son mari Dominique Pélicot pendant plus d’une décennie à cette fin.
Une évolution de la loi et de la société en faveur d’une culture du consentement est également nécessaire. En ce sens, je soutiendrai la proposition de loi de la députée écologiste Marie-Charlotte Garin ajoutant la notion de non-consentement dans la définition du viol et des agressions sexuelles dans le code pénal, adoptée le 1er avril 2025 à l’Assemblée Nationale.