Alors que notre planète fait face à des phénomènes climatiques extrêmes, que toutes les régions du monde sont concernées, que le réchauffement climatique est de plus en plus mesurable, toutes les voix s’unissent pour demander à ce que la 26ème conférence des parties sur le climat soit une réussite. Hier, je suis intervenu dans ce sens en présentant une résolution du Sénat demandant au Gouvernement de tout faire pour que la COP 26 soit un succès.

Tout d’abord, j’ai rappelé l’ampleur du changement climatique et de ses conséquences déjà visibles. Rien que cet été, le pourtour méditerranéen a été particulièrement affecté, les flammes ont ravagé la Californie et la Sibérie, les eaux ont ravagé l’Europe centrale et le Canada a connu des températures tropicales. Il s’agit là des conséquences d’un réchauffement pour l’instant aux alentours de 1,1 ° C depuis le début de l’ère industrielle. Or, le rapport du GIEC nous a rappelé que la trajectoire en cours est celle d’un réchauffement de 2,7 ° C…

Alors qu’il ne nous reste qu’une décennie pour agir, chaque jour, chaque tonne d’émissions, chaque fraction de degré compte pour notre santé et notre sécurité. Plutôt que de s’en remettre à la chance, comme l’ont fait les leaders du G20 (responsables de 80% des émissions mondiales), il est crucial de revoir nos engagements à la hausse et surtout de prendre les mesures nécessaires pour y parvenir. Pour l’instant, nous en sommes loin : Donald Trump a fait perdre 4 ans aux USA, la Chine ne promet la neutralité carbone que pour 2060 et son président ne sera pas à Glasgow, l’Inde n’a pas remis sa nouvelle contribution… Quant à la France, elle a voté une loi climat bien en deçà des efforts requis et s’est fait condamner pour inaction climatique…

Tout n’est pas encore joué. Cette COP26 doit nous permettre de repartir de Glasgow avec les nouvelles contributions de toutes les nations, un encadrement strict des marchés du carbone que nous n’avons pas réussi à établir lors des deux dernières COP et avec un calendrier commun. Surtout, le sauvetage du climat implique impérativement une aide des pays riches vers les pays en développement, étant donné la dette écologique dont nous sommes responsables. Il est grand temps de tenir la promesse faite à Copenhague en 2009 : fournir à ces pays 100 milliards de dollars par an à partir de 2020. Et ce sous forme de dons, pas de prêts comme c’est le cas actuellement. Renforcer la solidarité mondiale passe enfin par le fait de garantir l’accès en nombre suffisant aux vaccins contre la COVID-19, sujet sur lequel le groupe Écologiste – Solidarité et Territoires s’est mobilisé depuis des mois pour demander la levée des brevets sur ces biens publics mondiaux.

Retrouvez mon intervention à la tribune du Sénat ici :