A ma demande, le groupe écologiste du Sénat défendra demain, jeudi 14 octobre, dans le cadre de son espace législatif réservé, une proposition de loi visant à maintenir les grands barrages hydroélectriques dans le domaine public.

Depuis le début de mon mandat, je me bats pour la défense de notre patrimoine et de notre filière hydroélectrique. Dès ma campagne sénatoriale en 2017, j’étais aux côtés des salariés de GE Hydro dans leur combat – malheureusement perdu – contre le plan social qui a réduit de moitié leurs effectifs.

Cette proposition de loi vise à maintenir nos 420 barrages hydroélectriques de plus de 4,5 MW dans le domaine public. Alors que 150 ont vu leur contrat de concession arriver à terme, nous sommes dans l’incertitude la plus totale, qui retarde dangereusement les travaux de sécurisation comme les investissements sur nos barrages.

Le « statu quo » n’est pas tenable comme le rappelait la ministre de la Transition écologique en février. L’immense majorité des forces politiques et des organisations syndicales s’est prononcée pour le maintien de nos barrages dans le giron public. Cette proposition de loi propose une gestion des barrages en quasirégie : c’est la seule solution acceptée par la Commission européenne pour empêcher l’ouverture à la concurrence des concessions.

Comme aucune autre solution n’a été mise sur la table, nous ne comprendrions pas que ce texte ne soit pas adopté par le Sénat.
Je rappelle au besoin que la gestion publique des barrages est un enjeu fondamental de réussite de la transition énergétique en France, un enjeu fondamental de sécurité (notamment nucléaire) pour toute la région rhodanienne et un enjeu fondamental dans la gestion de la ressource en eau, qui va continuer à se raréfier avec le dérèglement climatique.

Enfin cette proposition de loi prévoit la création d’un service public des énergies renouvelables pour amplifier notre transition énergétique, planifier et réguler le déploiement des ENR dans notre pays, accompagner les acteurs privés et structurer les filières industrielles et organiser la solidarité nationale permettant d’assurer un tarif unique de l’électricité partout en France.