A mon grand regret, le Sénat a rejeté ce jeudi 14 septembre la proposition de loi que je défendais avec mon groupe écologiste, solidarité et territoires, visant à maintenir les grands barrages hydroélectriques dans le domaine public.

Cette proposition de loi visait à conserver nos 420 barrages hydroélectriques de plus de 4,5 MW. Alors que 150 ont vu (ou verront d’ici 2022) leur contrat de concession arriver à terme, nous sommes dans l’incertitude la plus totale. Cette incertitude est dramatique car elle retarde dangereusement les travaux de sécurisation comme les investissements sur nos barrages.

Le « statu quo » n’est pas tenable comme le rappelait la ministre de la Transition écologique en février;

Nous nous étonnons de ce vote du Sénat, car l’immense majorité des forces politiques et des organisations syndicales s’était prononcée pour le maintien de nos barrages dans le giron public.

Cette proposition de loi propose une gestion des barrages en quasi-régie : c’est la seule solution acceptée par la Commission européenne pour empêcher l’ouverture à la concurrence des concessions. Lors des débats au Sénat, aucun autre groupe politique, pas plus que le Gouvernement, n’a proposé une autre solution.

A six mois de l’élection présidentielle, le Sénat était en mesure de poser un principe politique transpartisan extrêmement fort pour la souveraineté de la France, et pour la réussite de la transition énergétique.

Je déplore ce choix difficilement compréhensible et je regrette vivement cette occasion manquée. Les écologistes défendront durant toute la campagne présidentielle la préservation de nos barrages dans le giron public et la création d’un véritable service public des énergies renouvelables à même de conduire efficacement la transition énergétique.