Il aura fallu trois ans !
Après un long cheminement semé d’embuches, la proposition de loi de mes collègues et député.es André Chassaigne et Huguette Bello qui prévoit la revalorisation des retraites agricoles vient d’être votée à la demande de mon groupe CRCE par le Sénat et, a été définitivement adoptée.
Cette proposition de loi vise à garantir un niveau minimum de pensions digne et décent à l’ensemble des retraités en portant leur niveau minimum à 85 % du Smic-net pour les agricultrices et les agriculteurs métropolitains (contre 75% aujourd’hui) et à 75% dans les départements et régions d’outre-mer. Cette revalorisation doit concerner à la fois les futurs retraités mais est aussi destinée aux retraités actuels.
Ce texte est une avancée sociale attendue par les agricultrices et les agriculteurs depuis des années, et il est temps de leur rendre justice !
Nous regrettons toutefois que le gouvernement soutenu par la droite au Sénat ait réduit la portée de la proposition de loi en adoptant un dispositif d’écrêtement qui exclut de la revalorisation de près de 100 000 personnes (soit un tiers des bénéficiaires potentiels de la proposition de loi) et reporte l’entrée en vigueur de la loi à 2022.
Il s’agit néanmoins d’une avancée concrète pour 196 000 personnes qui subissent des conditions de travail difficiles qui pourront enfin bénéficier d’une pension de retraites au-dessus de 1 000 euros mensuels.
Les parlementaires du groupe CRCE continueront à se battre avec constance et détermination pour que toutes les pensions de retraites agricoles soient revalorisées, en particulier, celles des conjoint.e.s, et notamment des femmes, des aides familiaux et des doubles actifs qui sont encore exclus de cette revalorisation.
à l’heure où la réforme des retraites mise en sommeil durant la crise de la Covid-19, réapparait comme une priorité du nouveau premier ministre Jean Castex, cette proposition de loi est un signal positif.
Il ne s’agit cependant pas d’un aboutissement, mais d’une étape et une invitation à continuer inlassablement à porter la nécessité d’un revenu décent, et la garantie d’un haut niveau de protection sociale pour les travailleuses et les travailleurs de la terre.