Le 3 septembre, j’étais l’invité de RFI pour aborder le dangereux accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur (marché commun d’Amérique du Sud), qui aura des conséquences dramatiques pour nos agriculteurs, soumis à une concurrence intenable. Opposé à cet accord, comme précédemment au CETA et à d’autres accords de libre-échange, j’ai rappelé la mobilisation des écologistes dans les deux chambres du Parlement français, ainsi qu’au Parlement européen.
J’ai également pointé du doigt le double discours de la FNSEA, qui se dit contre cet accord, mais dont le président Arnaud Rousseau a des intérêts au Brésil et bénéficierait donc de cet accord. Défendre notre agriculture suppose une position claire et pas d’opposition de façade comme c’est malheureusement le cas du syndicat agricole majoritaire. La Confédération Paysanne a pour sa part toujours été claire et s’oppose à tout accord de ce type.
Plus largement, j’ai aussi rappelé les conditions de minorité de blocage à réunir pour bloquer cet accord au niveau européen. Or, la France se retrouve là encore isolée, ce qui témoigne des erreurs de politique européenne des gouvernements d’Emmanuel Macron, qui nous ont mis à dos nos partenaires européens. Cela est profondément regrettable et il est urgent de rouvrir la discussion avec eux pour réunir une minorité de blocage contre cet accord.
Vous pouvez réécouter cette interview sur le site de RFI.
Crédits photo en une : Dati Bendo – European Commission (Wikimedia Commons)