Le 19 septembre dernier, j’ai de nouveau visité l’entrepôt de la Banque alimentaire de l’Isère à Sassenage et échangé avec les bénévoles qui dirigent l’association. Aux côtés des plus démunis pour les aider à se nourrir de façon suffisante et équilibrée, les banques alimentaires mènent, avec d’autres associations comme les Restos du Cœur, un travail absolument indispensable. Avec la crise sanitaire et l’accroissement de la pauvreté suite à l’inflation, leur activité croit fortement : +30% par rapport à 2019. Dans le même temps, l’évolution des pratiques de consommation (croissance des applications anti-gaspillage vendant de la nourriture bradée, développement des petits commerces au détriment des hypermarchés…) et une tendance des distributeurs à vendre leurs produits jusqu’à la date de péremption ont diminué les volumes récoltés auprès de la grande distribution. Par ailleurs touchées par la hausse des coûts de l’énergie, les banques alimentaires doivent donc trouver un nouveau modèle et cherchent de nouveaux financements, notamment par le biais de subventions. Je les ai assuré de ma mobilisation pour les aider à traverser cette phase difficile.

Par ailleurs, la mise en place d’un futur chèque alimentation offre une opportunité de repenser l’accès à l’alimentation et plus largement tout la chaîne économique de l’agriculteur au consommateur. Si cette mesure est certes en deçà d’une véritable sécurité sociale de l’alimentation, ce chèque, promis plusieurs fois par le gouvernement mais toujours pas mis en place, peut être un dispositif intéressant. Les banques alimentaires proposent de le diviser en deux volets : l’un attribué directement aux plus démunis, l’autre venant financer les associations d’aide alimentaire, qui parviennent à obtenir bien plus de nourriture pour chaque euro dépensé que les achats au supermarché. Cette proposition étant particulièrement intéressante, j’en ai fait part à la Première ministre lors d’un récent courrier et continuerai de porter cette revendication dans la chambre haute.