Pour sa prochaine niche parlementaire, le 13 décembre prochain, le groupe écologiste du Sénat présentera deux textes visant à répondre à l’urgence sociale, qui n’a cessé de s’aggraver ces dernières années en raison de l’inflation, de la modération salariale et des politiques austéritaires du gouvernement.
Le premier texte étudié sera notre proposition de loi sur la prime à la conversion. Celui-ci vise à récupérer les véhicules issus de ce dispositif pour les louer à des tarifs solidaires aux plus précaires, en passant par les acteurs locaux et de l’économie sociale et solidaire. Au-delà d’une aide directe pour les plus démunis, il s’agit aussi d’une mesure écologique : plutôt que de détruire des véhicules encore fonctionnels, ou encore tout à fait réparables, nous souhaitons faire durer ceux-ci le plus longtemps possible. Toutes les études montrent en effet que la consommation d’énergie et la pollution durant la fabrication d’un véhicule sont très importantes et qu’il est nécessaire de faire rouler le plus possible celui-ci plutôt que d’en fabriquer un nouveau. Etant toutefois parfaitement conscients du fait que certains véhicules retirés sont polluants, nous souhaitons encourager le « retrofit », c’est-à-dire un changement de motorisation, pour passer à de l’électrique, du GPL ou d’autres méthodes beaucoup moins émettrices de gaz à effet de serre.
Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez consulter le texte de cette proposition de loi sur le site du Sénat.
Notre second texte vise lui à répondre à la précarité étudiante, en forte augmentation ces dernières années : 46 % d’entre eux avouent désormais sauter des repas pour des raisons financières et 40% ont renoncé à se chauffer l’hiver dernier. Reprenant la demande de syndicats étudiants, de l’économiste Philippe Aghion et de président.es d’université, nous proposons d’instaurer une allocation universelle d’autonomie pour les étudiants fixée à 78% du SMIC, soit 1092€ net/mois d’étude pour 2023. Cette allocation serait universelle et concernerait tous les étudiant.es, afin de ne pas créer de disparités, comme cela est le cas avec le système actuel des bourses (qui ont le mérite d’exister, mais qui restent imparfaites). La seule condition pour bénéficier de cette allocation est celle de l’assiduité : les bénéficiaires doivent assister aux cours et aux différentes séances de travail. Nous avons bien sûr réfléchi à l’articulation de ce système avec les aides existante (CROUS, question de l’apprentissage…) et au financement.
Vous pouvez en savoir plus sur cette proposition de ma collègue Monique de Marco, sénatrice de la Gironde, en lisant son texte sur le site du Sénat.