Ces derniers mois en Isère, je me suis fortement mobilisé sur le sujet des carrières de sable et de graviers. En juillet 2024, un pan de montagne entier s’est effondré à La Rivière (Isère), entraînant des dégâts matériels considérables: terres inexploitables, route départementale impraticable obligeant les habitant-es des 14 communes impactées par cet éboulement à emprunter l’autoroute (payante) pour se déplacer.
Avec Thierry Badouard, Jérôme Cucarollo, conseillers départementaux écologiques, et Sandrine Nosbé, députée de la circonscription, j’ai demandé à plusieurs reprises que la chaîne de responsabilité de cette catastrophe soit établie et que les coûts financiers entraînés par cet éboulement soient pris en charge. Plus d’un an après ce drame, les informations restent en effet très peu nombreuses à ce stade et les habitant.es et élu.es du secteur attendent légitimement des réponses, notamment pour éviter que de tels éboulements se reproduisent.
A plus court terme, j’ai également demandé la gratuité provisoire de l’autoroute pour les personnes impactées, afin qu’elles n’aient pas à payer des péages très chers pour se déplacer. Nous avions fini par obtenir cette gratuité provisoire pour les personnes impactées par la fermeture du pont de Brignoud en 2023, j’espère donc que nous obtiendrons la même chose pour les habitant.es du Sud Grésivaudan.
En 2025, je me suis également mobilisé aux côtés du Maire et des élu-es locaux contre l’extension de la carrière de graviers et sables du « Croc-du-Loup » située à Saint-Jean-d’Hérans, au coeur du Trièves et actuellement exploitée par l’entreprise Travaux Publics Carrière Bocchietti. Suite à l’enquête publique réalisée l’année dernière, le commissaire enquêteur a rendu, le 6 novembre 2024, un avis favorable quant à la demande de renouvellement et d’extension d’exploitation de cette carrière.
En commission des carrières, j’ai fait part à la Préfète de l’Isère de ma forte préoccupation quant aux conséquences de ce projet d’extension. En effet, cet agrandissement impacterait de manière significative la biodiversité de ce territoire unique, la commune étant composée pour moitié de milieux naturels et semi- naturels. L’élargissement de la zone d’exploitation de la carrière conduirait à l’assèchement des zones humides (souterraines et de surface) présentes sur le site et à la destruction des habitats de reproduction et de vie de nombreuses espèces. Par ailleurs, cette extension, qui conduirait à l’augmentation des cadences actuelles de remblaiement, semble aller à l’encontre de l’objectif « zéro artificialisation nette pour 2050 » prévu par la loi ZAN.
Enfin, ce projet d’agrandissement, qui prévoit de presque doubler la surface de la carrière existante, est hors d’échelle par rapport aux besoins (limités) du territoire, sur lesquels nous n’avons aucune information. J’ai également rappelé que ce projet rencontrait aussi une opposition très forte des habitantes et habitants de la commune, qui s’inquiètent de l’augmentation de la pollution environnementale, sonore et visuelle que cette extension engendrerait.
Crédits photo en une : capture d’écran Youtube, chaîne de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes