A la fin du mois de novembre, j’ai eu l’honneur de faire partie de la délégation de la commission des affaires étrangères du Sénat à la 78ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New-York.
Passage obligé dans un programme très chargé, nous avons évidemment rencontré le représentant permanent de la France auprès des Nations Unis, l’ambassadeur Nicolas de Rivière, pour évoquer avec lui la position de notre pays dans cette instance cruciale. Par la suite, nous nous sommes également entretenus avec le candidat français au poste de juge à la Cour Pénale Internationale.
Nous avons également rencontré des délégations de nombreux autres pays, à la fois développés (Royaume-Uni, Etats-Unis) ou en développement (Maroc, Inde, Afrique du Sud, Brésil, Sénégal, Roumanie), voire très pauvres (Tchad). Ces différents regards sur la situation mondiale étaient particulièrement enrichissants.
Enfin, nous avons eu l’honneur d’échanger avec le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres. Un homme mu par la conviction de la nécessité du dialogue, de la coopération internationale et d’un rééquilibrage des relations Nord-Sud. Autant de combats que je partage pleinement. Nous avons à la fois pu discuter des conflits en cours en Ukraine, au Proche-Orient, en Arménie et ailleurs, de l’impact du réchauffement climatique et la difficulté à trouver des consensus et compromis pour maintenir la paix entre les peuples.
Conscients des blocages et des limites des instances onusiennes, bien que convaincus de leur absolue nécessité, nous avons également discuté de l’indispensable réforme du Conseil de Sécurité, qui n’est plus représentatif du monde actuel et qui est désormais paralysé par le droit de veto. La volonté de certains pays en développement d’avoir un siège dans cette instance me semble légitime. Si le consensus sera très dur à trouver, le volontarisme permanent du secrétaire général de l’ONU nous a toutefois offert une vraie lueur d’espoir. Sa détermination à renforcer et à réformer l’ONU est prometteuse.