À l’approche de la première réunion des États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), j’ai co-organisé au Palais du Luxembourg avec ICAN France (Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires, Prix Nobel de la Paix 2017) le vendredi 4 mars une conférence sur le désarmement nucléaire. Cet événement a évidemment pris une tonalité différente au regard des événements de la guerre en Ukraine : les menaces de Vladimir Poutine, qui a mis en alerte ses forces de dissuasion nucléaire, rendent plus que jamais indispensable la mise en marche d’un processus de dénucléarisation militaire mondial.   

Cette conférence a eu pour objectif de présenter les enjeux et les objectifs de ce traité, adopté en juillet 2017 par les Nations unies et entré en vigueur en janvier 2021, en revenant sur les conséquences humanitaires de l’arme nucléaire. Le rôle et l’importance de cette nouvelle norme juridique dans le droit international ont aussi été présenté par les différentes intervenantes et intervenants. Nous avons notamment eu l’honneur d’accueil l’ambassadeur Alexander Kment, président désigné de la première réunion du TIAN.

Ce traité rend les armes nucléaires illégales et entraîne de nouvelles obligations qui complète et confirme l’importance d’autres instruments juridiques internationaux. Le TIAN a surtout permis de relancer le débat international sur la nécessité de parvenir à un désarmement nucléaire.

Lors de la table-ronde avec d’autres représentants de forces politiques, j’ai exprimé la position des écologistes de parvenir à un désarmement nucléaire multilatéral et complet. Dans cet objectif, j’ai renouvelé notre demande à ce que la France participe au traité en tant qu’État observateur, comme souhaitent le faire d’autres États européens. La qualité de la France de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et son statut d’État doté de l’arme nucléaire lui donne une responsabilité particulière.