Après la suppression de la redevance audiovisuelle en 2022, la réforme de l’audiovisuel public entre désormais dans sa seconde phase. En faisant disparaître la contribution qui apportait les quatre milliards annuels nécessaires au fonctionnement du service public de l’information, le gouvernement et la droite sénatoriale avaient en effet obligé l’Etat à financer celui-ci par la TVA. Le groupe écologiste du Sénat, notamment par la voix de ma collègue Monique de Marco, s’était vivement opposé à cette fin de la redevance en prévenant qu’il était vraisemblable que des économies seraient très vite demandées à ce service public et que cette dépendance au budget de l’Etat remettait en cause l’indépendance éditoriale des journalistes.

Deux ans plus tard, cette réforme se poursuit avec la création d’une holding temporaire, avant une fusion complète de France Télévision, Radio France, France Médias Monde et l’Institut national de l’Audiovisuel en janvier 2026. En créant une structure aussi vaste, le gouvernement ne manquera sans doute pas ensuite de demander des efforts financiers aux 16.000 salariés, sous couvert de “synergies”. Or, un financement suffisant est évidemment nécessaire pour garantir de bonnes conditions de travail et un travail journalistique de qualité.

Pour toutes ces raisons, je me suis rendu ce 24 mai au rassemblement des salariés grenoblois de l’audiovisuel public en grève, avec mes collègues député.es Jérémie Iordanoff, Cyrielle Chatelain et Elisa Martin pour leur apporter notre soutien. Nous continuerons à nous mobiliser autant que nécessaire pour conserver un service public de l’information indépendant et de qualité.