Alors que le déploiement des panneaux photovoltaïques est amené à connaître un fort essor dans les années à venir, la très grande majorité des panneaux sont importés, principalement depuis la Chine, d’où proviennent 80% des panneaux installés en Europe. Pourtant, la France dispose de nombreux atouts pour développer une filière solaire, comme elle a réussi à le faire pour le nucléaire ou, dans une moindre mesure, pour l’éolien. En Isère, l’usine Ferropem de Livet-et-Gavet continue de produire du silicium, matériau indispensable aux panneaux. Aux côtés des salariés et de nombreux élus, je me suis battu pour que cette usine reste ouverte, alors que son propriétaire souhaitait délocaliser la production, pourtant rentable. Toujours en Isère, à Bourgoin-Jallieu, l’entreprise Photowatt, propriété d’EDF, est l’une des dernières en France à produire des panneaux solaires, avec une technologie bas-carbone. Malheureusement, une partie de la production a été délocalisée en Chine et le groupe EDF ne passe pas de commandes à sa filiale. Une véritable aberration.
Le 24 octobre dernier, je me suis à nouveau rendu à Photowatt avec Fabien Roussel, secrétaire du Parti Communiste, pour renouveler mon soutien aux salariés. A la suite de cette visite, j’ai saisi l’occasion de la loi sur l’accélération du déploiement des énergies renouvelables pour aborder la nécessité de bâtir une filière du photovoltaïque en France. Pour cela, j’ai déposé un amendement visant à intégrer des critères d’empreinte carbone et environnementale – tout au long du cycle de vie – dans les appels d’offres pour les panneaux solaires. L’objectif est de favoriser les panneaux européens, produits dans de meilleures conditions environnementales et plus durables que les panneaux chinois, dont les usines sont alimentées par des centrales à charbon… Le Sénat a adopté cet amendement, nous espérons que l’Assemblée nationale en fera de même et que cela permettra enfin de favoriser la production française et européenne et de développer ces métiers d’avenir.