Alors que Benjamin Nethanyahou, qui bénéficie d’une impunité totale de la part de l’Occident, a encore déclenché une nouvelle guerre, le Moyen-Orient est toujours plus dévasté par la guerre. Une guerre qui risque encore de s’étendre et dont on peine à comprendre quelle est la position française sur le sujet, tant les propos ont été contradictoires.
Lors des questions au gouvernement du 18 juin, j’ai donc interpellé le Premier ministre François Bayrou sur le sujet. Je lui ai rappelé les principes qui doivent guider notre action, notamment le droit international, et plaidé que la France retrouve une voix forte, appelant à la négociation, comme elle a su le faire en 2003.
Vous pouvez retrouver ma question ci-dessous en vidéo et sous format texte :
Monsieur le Premier ministre,
A Kiev, à Gaza, à Téhéran, à Tel Aviv, le fracas des bombes résonne et le sang coule. Les victimes, notamment civiles, se comptent par milliers. Depuis 2022, sous la pression des empires, des nationalismes et des fous de Dieux, l’horreur de la guerre a ressurgi dans toute l’Eurasie.
Dans ce chaos mondial, la France et l’Europe ne doivent avoir qu’un seul cap :
- la défense du droit international,
- la souveraineté des peuples
- et l’équilibre entre les puissances.
Au nom du droit, nous dénonçons l’agression russe et réaffirmons notre soutien plein et entier à l’Ukraine. (représentée par le président de sa Rada, Rouslan Stefantchouk, que je salue)
Au nom du droit, nous dénonçons la détention d’otages par le Hamas et les Mollahs.
Au nom du droit, nous dénonçons le génocide à Gaza et la colonisation de la Cisjordanie.
Au nom du droit, nous dénonçons le non-respect par le régime iranien du Traité de non-prolifération nucléaire.
Au nom du droit, nous dénonçons la guerre préventive déclenchée, hors de tout cadre multilatéral, par Israël contre l’Iran, qui menace de dégénérer.
Il n’est plus acceptable d’être mis devant le fait accompli par le bellicisme israélien et l’erratisme de Trump, qui ne proposent aucune issue politique et torpillent deux rencontres diplomatiques essentielles.
Comme en 2003 avec l’Irak, la France doit affirmer son refus du manichéisme et de la loi du plus fort.
Face à l’impunité de Netanyahou qui engendre le chaos, elle doit sortir du laxisme et de l’inaction. Nous devons prendre des sanctions économiques, cesser nos coopérations, appliquer les mandats de la CPI et reconnaître enfin l’Etat de Palestine.
Nous devons appeler au cessez-le-feu et à des négociations pour une solution à deux Etats et un nouvel accord sur le nucléaire iranien.
Monsieur le Premier ministre, le « en même temps » diplomatique de la France est insupportable. Face à vos atermoiements, nous exigeons à nouveau la tenue d’un débat 50-1 au Parlement sur la situation au Moyen-Orient.