Communiqué de presse du 3 juillet 2025 :

Alors que le gouvernement échoue depuis deux ans à définir l’avenir énergétique de la France, à travers la programmation pluriannuelle de l’énergie, Les Républicains en profitent pour lancer une offensive idéologique contre les énergies renouvelables, faisant du nucléaire leur seul horizon. Alliés au Rassemblement National, leurs députés ont saisi l’occasion de la proposition de loi (PPL) dite “Gremillet” pour instaurer un absurde moratoire sur les énergies renouvelables, avant que ce texte ne soit rejeté par l’Assemblée nationale. 

Alors que le texte revient au Sénat, Bruno Retailleau, président des Républicains, et ses vice-présidents François Xavier-Bellamy et Julien Aubert, reviennent à la charge dans une tribune où ils proposent de supprimer le financement des énergies renouvelables ! Cette obsession contre des énergies dont le prix est toujours plus compétitif et qui permettent de nous émanciper de nos importations d’hydrocarbures et d’uranium défie toute rationalité.

Par ailleurs, cette attaque permanente de la droite contre les énergies renouvelables met en danger énormément d’emplois et d’entreprises. En France en 2022, l’éolien et le photovoltaïque représentaient ainsi 44.000 emplois et 14 milliards d’euros de chiffre d’affaires, des chiffres en très forte hausse d’une année sur l’autre. La droite voudrait-elle donc détruire cette filière d’avenir ; serait-elle devenue décroissante ?

En Isère et dans le reste de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, de nombreuses entreprises innovantes sont positionnées sur ce secteur d’avenir. Citons ainsi Poma dans l’éolien, Solisart en Haute-Savoie (solaire thermique) ou encore Ferropem dans le raffinage de silicium nécessaire aux panneaux photovoltaïques. Plus au Sud, le projet de gigafactory de Carbon qui tente de bâtir une filière française et européenne du photovoltaïque, emploiera 3000 personnes. 

Les Républicains destinent-ils toutes ces entreprises au même sort que Photowatt, fabricant de panneaux bas carbone abandonné par l’Etat qui a fermé en début d’année ? Et quid des dizaines de milliers d’artisans qui installent ces panneaux et qui souffrent déjà de la suspension partielle de Ma Prime Rénov ? Autant d’emplois non délocalisables pour lesquels la droite, qui se dit pourtant très attachée au travail, n’a aucune considération.

Ces propositions rétrogrades de la droite sont aussi un abandon des élus locaux, qui mènent de nombreux projets de solarisation de bâtiments publics ou de terrains peu valorisés, comme les décharges, les anciennes carrières ou les parkings. Ces projets, parfois en auto-consommation ou portés par des centrales villageoises réunissant de l’investissement citoyen, sont des atouts majeurs pour réduire les factures énergétiques des collectivités, déjà prises à la gorge financièrement. Mais avec la politique énergétique voulue par Les Républicains, la centrale solaire sur la friche minière de Susville n’aurait jamais vu le jour et celle sur le lac du Cheylas ne se fera jamais.

Sacrifier une filière en plein essor et apportant une part de l’autonomie énergétique dont nos communes ont besoin est donc une hérésie économique totale. Tout miser sur le nucléaire, avec des nouveaux réacteurs qui ne seront construits que dans 20 ans, alors que les besoins électriques sont déjà là, est par ailleurs absurde. A l’inverse de cette impasse énergétique proposée par une droite obsédée par son idéologie, je ne cesserai de me battre pour développer notre filière renouvelable et lui faire la place majeure qu’elle mérite dans notre système électrique.

Crédit photo : Bill Mead