Lors de la séance de questions au Gouvernement du 20 novembre, j’ai interpellé la ministre de la Santé sur son plan d’urgence pour l’hôpital qui est très loin de répondre aux demandes des personnel hospitaliers.

Monsieur le Premier ministre,

Depuis des mois que couve la crise de l’hôpital, on aurait pu imaginer que la loi Santé ou le budget de la sécurité sociale associe le Parlement à la recherche de solutions. On aurait pu imaginer une concertation des partenaires sociaux voire un Grenelle de l’hôpital.

Rien de tout cela, votre mépris du Parlement et des corps intermédiaires n’est pas nouveau, mais sa violence continue de nous heurter. Il y’a un an, votre méthode était exactement la même pour répondre aux Gilets jaunes.

Vous ne réagissez que face à la colère sociale qui vient enrayer la mécanique de votre machine néo-libérale qui broie, jour après jour, le service public.

Après avoir minimisé les problèmes, après avoir louvoyé, il vous aura fallu 8 mois de mouvement social pour commencer à mesurer la gravité de la situation, mais comme d’habitude, vous faites le service minimum.

Vous reprenez une partie de la dette. C’était indispensable. On rappellera que ce sont les règles européennes qui obligent les hôpitaux à se financer auprès des banques privées.  Une aberration !

Pour revaloriser les salaires, pour embaucher, pour soulager les personnels et éviter les fermetures de lits, le monde hospitalier vous demande de doubler l’Objectif national de dépenses de l’assurance maladie, soit 4 à 5 milliards d’euros par an. Vous proposez 10 fois moins.

Sur les augmentations de salaires : rien

Sur l’ouverture de lit : rien.

Sur les embauches : rien

Sur les internes rien non plus.

Ce que vous concédez d’une main avec des primes insuffisantes pour certaines catégories de personnel seulement, vous le reprendrez demain avec la réforme des retraites.

Nous ne pouvons donc pas imaginer que votre réponse soit exhaustive. Monsieur le Premier ministre, merci de nous préciser les autres mesures que vous envisagez pour répondre à la crise hospitalière ?

Réplique :

Invoquer l’héritage ça suffit, les Français veulent des actes.

Si vous n’êtes pas en mesure d’ouvrir les yeux, alors les retraités, les chômeurs, les précaires, les étudiants, les pompiers, les personnels de santé, les cheminots, les gilets jaunes et tout le peuple que vous mettez à l’agonie, finiront par vous les ouvrir. L’hiver social arrive et il sera rude !